Interdits et privilèges
Beaucoup de gens ont la vocation de l'encadrement et de la transmission de leur savoir.
Ils en font pour certains leur métier et cela constitue leur gagne pain, d'autres le font par plaisir et gratuitement, notamment au travers d'associations.
Je fais partie de cette dernière catégorie, n'ayant jamais cherché à monnayer mon goût pour la transmission, y compris dans le cadre professionnel où nombres d'employés que je ne connaissais même pas postulaient pour une formation par mes soins du fait de ma seule réputation par bouche à oreilles.
Il existe une 3e catégorie, ceux qui enseignent et transmettent dans des entités associatives tout en se faisant rémunérer leurs prestations, ce qui n'est pas interdit non plus.
Bien que n'étant pas considéré comme un sport (pas de compétition) l'état impose à l'aïkido les mêmes règles en ce qui concerne les diplômes autorisant la rémunération, à savoir l'obligation de détenir un diplôme dit "d'état".
Cette ineptie spécifique à la France donne aux détenteurs de ce papier délivré exclusivement au travers les fédérations, le privilège de pouvoir se faire rémunérer alors que tout autre pratiquant quelque soit son niveau de maîtrise, en a l'interdiction légale.
Cette situation ne profite pas seulement aux membres des fédérations.
Nombre d'enseignants ayant abandonné leur fédération pour rejoindre toute autre structure non fédérée, jouit du même privilège ad vitam aeternam.
Cette autre "anomalie" fait apparaître des situations très cocasses dans les structures qui ne sont pas reliées d'une manière ou d'une autre à une fédération.
Il est souvent mis en avant qu'une organisation d'aïkido n'a nul intérêt à se voir chapeauter par une fédération et qu'au contraire cela notamment lui confère toute liberté de mouvement et de distribution des grades, et que son fonctionnement n'a dès lors de comptes à rendre à personne, excepté à celui qui est présenté comme "le maître", celui qui se trouve en haut de la pyramide.
Il se trouve que ces maître des maîtres (les prof) peuvent être, en sus de leurs prérogatives liées à leur titre, détenteurs du fameux sésame autorisant la rétribution, ce qui est le cas dans 95 % des cas.
Or c'est bien connu moins il y a de convives, plus les parts d'un gâteau sont généreuses.
Comme il y a peu ou quasiment pas de pratiquants (et prof) ayant transité par une fédération avant d'atterrir dans une organisation non fédérée, il est facile de comprendre pourquoi certains tiennent absolument à ce que leur "école" ne soit jamais rattachée à une fédération reconnue par L’État.
Cette situation confère à quelques petits malins évoluant dans ces organisations le privilège de pouvoir être rémunérés alors que tous les autres ne pourront que se borner à faire "leur boulot d'enseignant" gratuitement (tout en œuvrant aussi pour "le patron" qui lui, est rémunéré).
Pire, étant donné qu'on martèle sans cesse à ces derniers qu'il leur est interdit de lorgner vers les fédérations sous peine de bannissement, ils ne pourront jamais faire reconnaître leur compétence de professeur malgré que la loi le leur permette aujourd'hui par équivalence de temps (les fédés sont seules habilitées à valider les diplômes d'état).
En instaurant des règles prétendument liées à une tradition (qui en réalité n'existent pas en ce domaine), les dirigeants d'organisations hors fédérations ne visent qu'à masquer un fonctionnement anti démocratique à la limite de la légalité et ne profitant financièrement qu'à quelques discrets privilégiés.
On observe ainsi que de nombreux enseignants exerçant depuis de nombreuses années et ayant pour certains (es) formé des centaines de pratiquants n'ont jamais perçu le moindre centime au titre de leurs compétences. Par contre ils ont participé à entretenir et développer le système qui profite essentiellement à celui (ou celle) qui se trouve en haut de la pyramide, ainsi qu'à quelques uns faisant partie du sérail si tant est qu'ils soient détenteurs d'un diplôme officiel.
Des pseudo maîtres qui se font tout seul
Certains renient les grands maîtres (d'aïkido) qui leur ont tout appris en faisant croire à qui veulent les entendre qu'ils tiennent leur savoir de personne, comme s'ils avaient reçu de miraculeuses révélations.
En France c'est pourtant essentiellement Me Tamura qui a transmis (au travers la FFLAB puis la FFAB) l'aïkido tel qu'il a été conçu par Me Ueshiba Morihei (et non son fils).
En observant bien les films réalisés sur plus de 40 ans (et pour ceux qui l'auront si peu soit-il "côtoyé"), il est aisé de s'en rendre compte.
L'aïkido transmis par Me Tamura aux futurs professeurs qu'il a formés, a par la suite été plus ou moins bien interprété (voir déformé) tous n'ayant pas des capacités égales.
Bien que certains pratiquants choisissent leur professeur avec soin, l'apprentissage est souvent affaire de hasards et de rencontres plus que de choix.
A qui profitent réellement les diplômes d'état et pourquoi le système est également entretenu hors fédérations
Même si l'on sait les dirigeants des fédérations très puissants, pourquoi pour autant n'avoir pas œuvré pour faire évoluer la législation ?
Pourquoi s'entêter à fuir tout lien avec elles ?
Il est aisé de tenir le sujet loin de soi quand on profite soi-même de ce système discriminatoire.
Explications...
Que ce soit dans des clubs affiliés à une fédération ou dans certaines écoles non affiliées à une fédération, de rares professeurs possédant un diplôme d'état (obtenu antérieurement par le truchement d'une fédé) perçoivent des rémunérations du dojo où ils enseignent, ce qui est normal.
Par contre on a vu aussi des salaires versés par des dojos "rattachés" aux mêmes professeurs alors qu'ils n'y mettaient quasiment jamais les pieds, pompant ainsi la trésorerie alimentée "par les naïfs pratiquants" auxquels on faisait croire en tous les bienfaits d'une structure "pyramidale".
Pour qui ce système est-il avantageux ?
Du vivant de Ô Sensei puis de ses élèves, cela pouvait se concevoir sur le plan de la transmission (et uniquement pour ce motif).
Mais il n'y en a quasiment plus de vivants aujourd'hui et le système est toujours tenu à bout de bras par une minorité, alors que les contenus des cours sont de plus en plus éloignés de l'aïkido d'origine (y compris de ses valeurs philosophiques) au fur et à mesure que les petits gourous locaux se multiplient, diluant ainsi le message initial de façon homéopathique...quand ils en sont encore capables !
Acculés devant ces faits indéniables on tente pitoyablement de nous argumenter "qu'il convient d'adapter l'aïkido traditionnel au monde moderne".
C'est absurde, c'est dire tout et son contraire dans la même phrase mais ça traduit bien ce qui se passe sur le terrain : "je vous ordonne de faire blanc mais moi je me réserve le droit de faire noir".
On veut vraiment nous prendre pour des burnes et pourquoi pas puisque la plupart des pratiquants-adhérents ne veulent rien savoir de coulisses susceptibles de ternir leur pratique.
Le fait de posséder un diplôme d'état autorisant une rémunération n'a aucune importance...aux dires de ceux qui le possèdent !
Pour les autres, on leur martèle qu'être professeur (même bénévole) est extraordinairement enrichissant, que cela fait progresser (ce qui est la seule chose de vraie), qu'il sera autonome et autres sornettes.
Il convient aussi de souligner cette subtilité : moins il y a de professeurs diplômés d'état (même au sein d'une structure non fédérée) et plus grosses seront les parts du gâteau des possibles rémunérations.
Dojo "autonome", un terme dissimulant en fait une Autorité insidieuse
Définition du terme "autonome" selon le Larousse :
"- se dit d'un territoire qui s'administre librement, se gouverne par ses propres lois.
- se dit d'un organisme qui gère lui-même les affaires qui lui sont propres.
- se dit de quelqu'un qui a une certaine indépendance, qui est capable d'agir sans avoir recours à autrui : individu autonome.
- dont l'évolution est réglée par des facteurs qui lui sont propres".
Même s'il est prétendu que c'est parce qu'il est "traditionnel" qu'il peut être autonome, il s'avère à l'expérience que le terme "autonome" est inapproprié et ne peut s'appliquer à un dojo d'aïkido appartenant à une structure et encore moins à celui qui en est le professeur.
Il est parfois avancé qu'être "autonome" n'autorise pas à faire n'importe quoi.
Cette expression floue permet en fait d'exercer des contrôles sous diverses formes et annihile la notion même de l'autonomie.
Le terme "autonomie" n'est pas seulement un séduisant argument de marketing s'adressant aux pratiquants soucieux de mise en valeur de l'individu, il permet aussi de mieux dissimuler l'Autorité ("le maître" et ses lieutenants, les sous-lieutenants, etc.) présente en permanence dans un système pyramidal.
Dojo traditionnel et sectarisme
Le parcours d'un pratiquant ne se limite pas au visible. Les rencontres, les recherches personnelles hors dojo, les échanges fortuits, les stages qui font se côtoyer des aïkidokas de tous horizons et d'expériences diverses, sont sources d'enrichissements parce que nous sommes tous différents et que c'est justement ce qui nous différencie les uns les autres qui nous apporte un plus. Les écoles qui fabriquent des clones en interdisant tout ce qui précède appauvrissent leurs élèves en les privant de liberté.
C'est ainsi que procèdent aussi les sectes en prétendant que leurs adeptes sont libres de leurs choix, argument éculé bien connu des psychologues.
Accueillir les bras ouverts des pratiquants d'autres approches ou fédérations (lors de stages) tout en s'opposant à l'inverse est d'une totale incohérence et révélateur d'un autoritarisme qui n'est pas acceptable.
Aïkido et réussite
Il est fréquent de constater que la vie sociale et professionnelle suivent la même courbe ascendante de progression que l'aïkidoka dans son étude.
Partant de là il est raisonnable d'attribuer à l'aïkido un effet moteur et un outil aidant à se réaliser.
Ou bien n'est-ce pas l'inverse : vouloir avancer dans la vie (suivre son chemin) et être séduit par la voie de l'aïkido ?
N'est-ce pas aussi pour cela que l'aïkido, art martial ouvert à tous, ne peut finalement convenir à tout le monde ?
Tout le monde n'est pas en capacité de choisir son destin, certains attendent qu'on choisisse pour eux et s'en contentent très bien.
C'est quasiment impossible en aïkido : on progresse obligatoirement ou on le quitte.
Chacun possède son propre rythme de progression, mais je n'ai jamais vu un pratiquant de longue date stagner dans sa maîtrise, même s'il est peu assidu ou peu investi.
C'est aussi cela qui fait de l'aïkido une discipline à part.
Course aux médailes et aux titres
Se fixer un objectif de grade ou de titre est le plus sur moyen de ne pas progresser en aïkido.
Pourtant certaines écoles ou fédérations (ou clubs) distribuent ce genre de satisfécits à tour de bras afin de conserver des effectifs, se vautrer dans les chiffres ou se vanter du nombre de gradés dans leurs rangs. Tous ces motifs n'ont évidemment rien à voir avec des niveaux réels.
La seule méthode pour évoluer et d'aller toujours vers une meilleure maîtrise est tout simplement de faire de son mieux à tout instant, comme on doit le faire en toute chose hors dojo.
La recette est simple et c'est la seule que personne ne pourra jamais critiquer.
Parce qu'on n'est pas des clones, tout le monde n'a pas les mêmes capacités.
Mais nous sommes tous égaux devant l'effort de bien faire.
Le summum de la bêtise se dévoile parfois quand on ne revoit plus un pratiquant alors qu'il vient d'être autorisé à porter le hakama ou après l'obtention d'un grade dan. Le véritable profil apparaît alors et les raisons mises en avant sont des plus diverses, sauf la vraie : l'ego et la recherche "des distinctions" auxquels notre société l'a habitué depuis son plus jeune âge.
Humanisme et enfumages
Il y a des tronches d'aïkidokas qui ont tendance à faire vomir.
Ils s'affichent en pseudo humanistes mais en coulisse ils passent leur temps à déglinguer des confrères qui ne leur ont rien demandé, tout en se mettant sur un piédestal pour se faire mousser.
Je ne le répèterai jamais assez : ça ne sert à rien d'étudier l'aïkido si c'est pour agir de façon opposée à ses concepts dès qu'on a quitté le périmètre du dojo.
Toujours l'être et le paraître...et il y en a un paquet !
Ecoles traditionnelles et sectarisme
Les organisations sectaires ont toutes des points communs : l'intolérance, elles tremblent devant toute velléité démocratique et coupent les têtes qui dépassent.
Certaines écoles d'aïkido se retranchent derrière le qualificatif de "traditionnel" mais prétendent "adapter les règles au monde moderne" quand ça les arrange.
Une telle incohérence discrédite totalement ceux qui tiennent de tels discours afin uniquement de protéger leurs prérogatives.
Interdits et privilèges
Appartenir à une fédé afin de pouvoir obtenir "un papier officiel" autorisant une rémunération tout en étudiant au sein d'une école traditionnelle peut paraître paradoxal. Pourtant cela existait bel et bien dans les années 80/90 et personne ne trouvait cela choquant, ni d'un côté ni de l'autre.
Les pratiquants d'aïkido (expérimentés) ne sont pas des demeurés incapables de distinguer les différentes formes de pédagogie, les différentes approches, les bases et les techniques restant les mêmes.
On peut choisir de suivre l'enseignement d'un homme (ou d'une femme) et non celle d'une entité abstraite où tout professeur est interchangeable.
On peut dire alors "que l'on suit l'enseignement de tel ou tel maître", ce qui est une bonne chose.
Mais lorsqu'au fil du temps le professeur n'est plus en fait que l'élève de l'élève de l'élève de celui-ci, cela n'a plus guère de signification.
Par contre il peut émerger "des conflits d'intérêts" de la fréquentation de plusieurs dojos.
Le plus révélateur est de lire quelque chose comme ça : "quand on travaille pour Renault on n'offre pas ses services à Peugeot".
Ce type de phrase met en cause les brevets, la propriété intellectuelle, le personnel (en tant que "ressource humaine") mais aussi un indéniable et inévitable aspect commercial.
Les interdits émergent et en découlent par la suite tous les ingrédients d'une organisation sectaire.
La sémantique, outil de marketing
Il est souvent répandu l'idée que le profil d'un professeur ou d'un pratiquant se définit en indiquant de qui il est l'élève.
C'est l'une des caractéristiques de l'approche dite "traditionnelle", mais ce n'est pas aussi simple qu'il y paraît.
Il est assez peu fréquent qu'un aïkidoka ait la chance de tomber pile poil sur le maître qui lui convient et qu'il puisse le conserver durant toute sa vie de pratique, ne serait-ce que pour une question d'âges.
Il serait donc davantage judicieux de parler d'Ecole Machin ou courant Bidule, ce qui n'ôterait en rien les œuvres des dits Me Machin ou Me Bidule, bien au contraire.
Certains maîtres insistent pour que les pratiquants se revendiquant de leur enseignement, mentionnent qu'ils sont leurs élèves, alors que souvent ils ne sont en fait qu'élèves de leurs élèves, voir élèves d'élèves d'élèves...
Il ne suffit pas de participer à des stages, même s'ils sont nombreux, pour pouvoir revendiquer qu'on est l'élève direct d'un maître Machin.
"La ruse" assez répandue aujourd'hui consiste à utiliser des termes anciens utilisés dans les écoles traditionnelles d'arts martiaux (ryu).
C'est ainsi qu'on baptise les élèves assistant d'un maître, "deshi" et qu'on y ajoute la précision de "uchi" s'il se trouve dans le même dojo ou "soto" s'il se trouve à pétaouchnoc.
Et c'est là qu'on rigole en constatant qu'il y a depuis quelques années inflation de soto deshi, comme si le dojo mère avait un jour compté des centaines ou des milliers d'élèves, qui auraient été missionnés afin de porter la bonne parole à travers la France et...le monde entier.
Nul doute que ceux qui utilisent ce concept s'inspirent de ce qu'a fait le fondateur de l'aïkido en envoyant ses meilleurs élèves au travers le monde après la guerre de 40.
Mais pour qu'un professeur de dojo prétende être un élève de Machin ou l'un de ses soto deshi, ne faudrait-il pas qu'il ait été ou soit encore un élève régulier, assidu et pendant des années, ce qui est rarement le cas.
Pour pallier à cette terminologie impropre, la solution pour certains maîtres est de qualifier de cours, les stages animés par monts et par vaux. Puisque les élèves n'étudient pas tous physiquement dans le dojo du maître, on va imaginer que le maître dispense des cours dans un dojo itinérant, allant de ville en ville, voir de pays en pays.
Un dojo étant par définition "un lieu où l'on étudie la voie", rien ne s'oppose à ce concept.
Par contre est-il exact que les professeurs qui n'ont reçu l'enseignement du maître qu'au travers ce type de cours (itinérants et ponctuels) soient qualifiés de soto deshi ?
N'est-ce pas grotesque et nullement le reflet de la réalité ?
Cela flaire le marketing et trompe les futurs pratiquants.
Ne serait-il pas plus honnête qu'un professeur mentionne son parcours, ses recherches, les maîtres auprès desquels il a étudié, le ou les professeurs ainsi que les obédiences/écoles/courants ?
Dans le temps on utilisait le système menkyo et l'on inscrivait tout cela sur des supports qui prenaient parfois la forme de rouleaux plus ou moins longs.
Le terme "soto deshi" est aujourd'hui mêlé à toutes les sauces et ne peut qu'engendrer de mauvaises interprétations, voir des embrouilles avec le maître cité ou ses authentiques deshi, si peu nombreux soient-ils.
Fort heureusement, le pratiquant lambda se moque éperdument de toutes ces subtilités.
Mais quand l'heure arrive de créer son propre dojo et qu'on appartient à une structure "traditionnelle" (système pyramidal et non fédéral) on est contraint de fonctionner selon ses règles cela va de soi.
Dans une telle organisation, quand des usances sont réactualisées sous le prétexte "qu'il faut s'adapter au monde moderne", on nage dans l'incohérence, le terme "tradition" est discrédité et devient un élément de marketing parmi d'autres.
Quant à ceux qui affirment qu'un dojo est "autonome" cela concerne uniquement la forme juridique et la comptabilité. Pour la partie aïkido, c'est mensonger, totalement faux et le professeur est entièrement dépendant. Il n'est même pas libre de son image ni de citer ses références, même si celles-ci sont constituées de 40 ans d'expériences et de rencontres.
C'est tout de même un comble quand on se situe dans le pays des Droits de l'homme non ?!
Un professeur d'aïkido n'est pas un pion interchangeable
Quelle que soit la discipline que l'on choisit de pratiquer, les premières séances sont déterminantes sur l'avenir de la pratique. La proximité est l'un des paramètres qui guide le choix mais aussi et surtout le relationnel. Si le courant ne passe pas correctement avec le professeur, la relation et l'engagement dans la discipline pourront rapidement être remis en cause.
Le 2e élément important est l'intégration dans le groupe existant.
S'il n'y a pas osmose dans le groupe et un lien ténu avec le professeur, de rapides dysfonctionnements apparaîtront et aucune harmonie ne sera possible.
C'est aussi pourquoi un professeur d'aïkido n'est pas forcément interchangeable avec un quelconque autre professeur.
Un enseignant d'aïkido étant comparable à un artiste, il possède ses spécificités. Les pratiquants qui composent son dojo acceptent son enseignement et les liens réciproques (connexions) se renforcent au fil du temps.
A l'inverse, si un pratiquant ne trouve pas sa voie avec tel maître, la qualité s'étiolera, aucun progrès ne sera plus possible et la décision de partir ou être poussé vers la sortie deviendra inéluctable.
Lorsqu'un professeur est amené à quitter son dojo pour des raisons matérielles (mutation professionnelle, déménagement...) il est absurde de penser qu'il puisse être remplacé par n'importe quel autre professeur.
Le choix de son successeur doit impérativement inclure une certaine compatibilité avec les composants du dojo, ceux-ci ayant été formés à l'image du professeur.
Imposer un professeur sans tenir compte de l'avis du prof partant est une grave erreur qui expose à une possible débandade des effectifs ou bien à de rapides disharmonies.
Les exemples ne manquent pas, y compris lorsque le successeur affiche un grade plus élevé ou qu'il est présumé être d'un niveau de compétence bien supérieur, fut-il maître machin ou shihan truc.
Enseigner l'aïkido n'est pas enseigner des mathématiques ou la langue française.
Ce n'est pas non plus donner des cours de natation, de foot ou de sport.
En France, l'erreur dans l'esprit de la plupart réside dans l'idée que se font les gens sur le diplôme d'état censé être le sésame pour transmettre un savoir.
Or ce fameux papier n'est nullement le garant d'un enseignement de qualité en ce qui concerne l'art de l'aïkido.
Le posséder n'est pas forcément un obstacle non plus, tout dépend du parcours et du maître référent.
Il faut savoir que les dérives existent aussi quand certains professeurs ont été mis en place uniquement pour gonfler le nombre des dojos de telle ou telle obédience.
Le niveau de bagage de certains professeurs fait pitié à voir dans certaines organisations dites "traditionnelles" et il faut bien admettre que cela plaide en faveur d'un diplôme d'état dans la tête de beaucoup de gens.
Le formatage intellectuel existe. Seuls les esprits libres sont capables de discerner avec sagesse.
« Il produit sans s’approprier, il agit sans rien attendre
Son œuvre accomplie, il ne s’y attache pas.
Et puisqu’il ne s’y attache pas, son œuvre restera »
(Lao Tseu)
Vouloir pratiquer un art martial, que ce soit l'aïkido ou autre importe peu.
Ce qui compte c'est de trouver sa voie (do).
L'approche et la philosophie de l'aïkido sont spécifiques à cette discipline mais en vérité avec le recul de plusieurs dizaines d'années, seul importe la réalisation de soi.
De nos jours, un art martial n'a de sens que s'il s'accompagne d'un art de vivre incluant des aspects physiques et spirituels. Elever l'homme, cultiver des valeurs universelles et se dépouiller de tout ce qui est mauvais en soi (misogi), voilà ce qui peut enrichir et fournir des outils aidant à la relation et la gestion du quotidien.
Ceux qui s'entraînent pour dominer, imposer ou se mettre en avant, devraient pratiquer un sport de compétition et ne pas polluer l'esprit de l'aïkido.
Chaque fois qu'un pratiquant d'aïkido se fixe un objectif c'est qu'il n'a rien compris au tao, présent en filigrane et généralement exprimé par des mots impropres.
Suivre son chemin quoiqu'il arrive est incompatible avec le projet d'un grade, d'une distinction, d'un poste au sein d'un dojo ou d'une organisation (fédé ou école).
Quand on a compris cela, rien ne peut plus nous atteindre et l'on est réellement sur une voie valorisante.
La plupart des pratiquants avec lesquels j'ai eu le plaisir de travailler dans mon dojo ont su percevoir cet enseignement et ils n'ont jamais cessé de progresser, sans bruit ni éclats mais le plus surement qui soit.
Aïkido et publicité
Les plus connus des "leaders" de l'aïkido en France sont ceux qui utilisent le plus les médias : revues, livres, DVD, sites internet, vidéos, etc.
Certains en font autant tout en dénonçant les concurrents mieux positionnés en terme de nombres de pratiquants ("cachez ce sein que je ne saurais voir" disait Molière) et se défaussent sur leurs assistants "pour cette basse besogne" en avançant sans vergogne "qu'on ne doit pas faire commerce de l'aïkido".
Rares sont ceux qui admettent faire de l'aïkido une source de revenus, y compris et surtout ceux qui exercent dans un cadre juridique "associatif", ces derniers étant peut-être les plus hypocrites.
Au sujet des publications, qui pourrait être assez naïf de croire qu'il existe d'un côté de gentils philanthropes et de l'autre des aïkidokas avides de fric ?
Les premiers diffuseraient uniquement pour la transmission de leur noble art, les seconds uniquement dans un but lucratif ?
C'est pourtant bien le discours qui est infligé dans certaines écoles, comme s'il était honteux d'être rémunéré pour certains types de travail.
Reste la question de savoir s'il est possible d'apprendre quelque chose au travers ces supports, mais ce n'est pas l'argument évoqué par ceux qui prétendent qu'il est sale de tirer profit de l'aïkido si ce n'est autrement "qu'en donnant des cours".
"Donner des cours" est d'ailleurs un pléonasme quand on connaît les tarifs pratiqués par ces donneurs de leçons...
Des donneurs de leçons ou...la lessive qui lave plus blanc que blanc
Rappelons que la loi n'interdit pas à une structure associative de payer salaires, indemnités, paiement de prestations (stages), etc.
Très souvent, les statuts de ces dites associations sont soigneusement tus bien qu'ils soient censés être publiques. Et ne parlons pas des structures associatives ayant un siège principal situé à l'étranger, argutie visant "à faire oublier" les statuts français.
Quant à la comptabilité elle est rarement transparente et à disposition de l'ensemble des adhérents-pratiquants ; même pas en rêve si de surcroît on a à faire à une structure au fonctionnement dit "traditionnel".
Ce terme prétend décrire la transmission pyramidale de l'aïkido mais elle englobe aussi le fonctionnement administratif : un patron qui commande (et parfois empoche), des contremaîtres avides de reconnaissance et de pouvoirs et...la masse des pratiquants de base appelés péjorativement et irrespectueusement "les consommateurs", bien que ce soient eux qui alimentent les caisses.
Le chevauchement entre le fonctionnement administratif et la relation hiérarchique (grades ou assimilés) entretien une confusion qui profite au système.
Pour faire court, on vous convainc que l'on doit tout au maître qui transmet ses connaissances et comme en théorie il peut aussi choisir ses élèves, personne ne moufte pour ne pas risquer d'être éjecté en évoquant des sujets susceptibles de fâcher.
Ce chantage implicite nous fait parfois douter de vivre au 21e siècle, dans un pays libre et "démocratique".
Pouvoir choisir son parcours
Bien que l'idée qu'il n'existe qu'un seul aïkido soit répandue, ils véhiculent leur propre courant et comme leur intérêt financier (personnel) est lié aussi au nombre de clubs portant leur sigle, le marketing commercial prend le dessus et l'aïkido lui même passe en second plan.
Ces "leaders" sont-ils pour autant les meilleurs représentants de la discipline et comment les pratiquants peuvent ils identifier un enseignement authentique de qualité ?
Beaucoup se fiant aux titres (qu'ils soient exprimés en Dan ou en termes orientaux plus ou moins hermétiques pour le non initié) les cartes de visites sont de plus en plus fantaisistes et constituent de véritables pièges à gogos.
Ceux qui ont acquis un peu d'expérience et souhaitent progresser davantage poussent la curiosité à connaître les filiations.
On constate qu'il existe 2 catégories d'enseignants : ceux qui revendiquent un héritage (réel ou de l'ordre du fantasme) et ceux qui au contraire prétendent s'être faits tout seuls en taisant les sources de leurs connaissances (ego surdimensionné, absence de toute reconnaissance).
Ces 2 attitudes étant excessives, le mieux n'est-il pas de révéler les parcours car il n'est pas honteux de chercher sa voie auprès de maîtres successifs ou de leurs élèves.
Ce n'est ni de l'infidélité ni de l'inconstance de vouloir enrichir ses connaissances auprès de professeurs d'obédiences différentes ou différents maîtres, pourvu qu'ils se situent dans une lignée de recherches cohérentes.
Il y a une différence entre le pratiquant qui cherche sincèrement à progresser et l'opportuniste qui se vend ou virevolte de club en club.
Généralement ce comportement est bien compris, sauf par les professeurs intolérants qui prétendent avoir trouvé le grâle dès le début de leur pratique.
C'est aussi ce qu'invoquent certaines écoles sectaires à courte vue ou qui font tout pour préserver leur fonds de commerce.
Aïkido ou singeries ?
Il y a dans notre aglo une nouvelle floraison de clubs d'aïkido (3 FFAB en plus), dont l'un qui jouit d'un créneau qui nous a été refusé pendant 3 ans malgré nos demandes répétées (libre depuis toujours).
Il est "amusant" de constater que nombre de nos expressions, descriptifs et slogans ont été repris sur leurs tracts, évidemment sans notre autorisation. Il semble que nos sites internet (ceux datant de plusieurs années) les ont inspirés, ainsi que certains de nos flyers anciens.
Il ne suffit pas de plagier, faut-il encore être capable de mettre en pratique, mais ça leurs futurs "clients" ne le savent pas.
Le propre de bon nombre d'aïkidoka serait-il de singer ? Est-ce lié aux méthodes pédagogiques ou aux profiles ?
Il est normal qu'un débutant commence par copier et imiter. Mais s'il veut exister et progresser sur le plan de l'individu, il doit par la suite se réapproprier. Il est peu valorisant de tenter d'être un clone et c'est de toute façon impossible.
Pour un "professeur", quelque soit le grade affiché sur sa carte de visite, se comporter ainsi est plutôt pitoyable.
Il y a 2 ou 3 ans, au niveau des affiches que nous avions conçues en région parisienne, nous avions déjà constaté le même phénomène de copie/collage à plusieurs reprises.
Le pillage intellectuel devient monnaie courante, tant au niveau des sites internet que des supports papier (et ne parlons pas des slogans publicitaires dont on nous abreuve à outrance).
Par contre s'inspirer d'écrits et d'idées est valorisant pour les auteurs originaux, biensur si autorisations et si l'on mentionne les sources (ce que nous avons toujours fait) mais cette délicatesse se rencontre assez peu.
Beaucoup d'aïkidoka et de clubs d'aïkido aujourd'hui font feu de tout bois pour leur marketing commercial.
Bien que ce soit plus discret que dans l'univers du sport, on s'aperçoit en creusant un peu que c'est aussi puant.
Pouvoir (ego) et fric, malheureusement cela existe aussi en aïkido.
Et plus les gens s'en défendent (ça fait tache pour notre noble discipline), plus en vérité ils en usent.
Il est utopique de se dire que les gens sont meilleurs parce qu'ils font de l'aïkido, ce que l'on peut croire naïvement : un enfouaré reste un enfouaré (heureusement un mec bien le reste aussi).
Des écoles traditionnelles aux relents discrets de sectes ?
En suivant un concept traditionnel, certaines structures sont organisées autour d'un seul et unique "maître", parfois qualifié de "shihan" par ses élèves. Même si ce terme est rarement revendiqué par ces maîtres, il n'est pas non plus démenti.
Certains au fil du temps, prennent goût aux déférences et aux éloges et des dérapages peuvent émerger, notamment lorsque des sbires extérieurs au dojo (appelés parfois soto deshi) se comportent comme des porte flingues.
Des gus qui évoluent dans le plus ou moins proche cercle de celui qu'ils considèrent comme "leur gourou", parfois avides de reconnaissance, se lâchent dès qu'ils le peuvent afin de satisfaire leur ego.
En prétextant l'ignorance des pratiquants ils utilisent le mot "tradition", en font un fourre-tout et s'autorisent tous les débordements.
Ils sont souvent plus califes que le calife lui-même et ça doit bien faire marrer "le maître", qui les utilise justement pour cette aptitude à se soumettre et à soumettre.
La liberté c'est de pouvoir exercer des choix et choisir de ne pas en avoir est aussi une liberté certes, mais cela n'est pas une option cohérente pour l'exercice de l'aïkido, surtout si l'on veut en faire "un do" (un outil pour trouver son propre chemin).
Le conditionnement fait partie du jeu (= des règles) dans certaines organisations. Sans s'en rendre compte, les pratiquants au fil du temps finissent par adhérer au système et oublient ce qu'ils ont appris depuis leur naissance sur le fonctionnement "démocratique", avec tous les dangers que "cet oubli" sous-tend.
S'il y a des soumis, c'est qu'il y a "des maîtres"
Maître d'aïkido (comme maître en peinture ou toute autre art ou discipline) ne signifie pas "gourou". Et pourtant beaucoup de pratiquants se comportent comme des disciples, répétant comme des singes les bonnes paroles de leur manitou sans avoir pour autant sa culture et ses connaissances.
Sans endosser la peau "d'un psychocrate", il est facile d'identifier les profiles qui se prêteront docilement au système.
Par extension se pose la question de savoir ce qui amène à pratiquer un art martial et particulièrement l'aïkido, discipline ayant pour base une philosophie particulière mais que peu de pratiquants incorporent dans leur étude.
Pour certains, ne pourrait-on parler tout simplement d'un genre de "syndrome de David et Goliath" quand ils viennent vers l'aïkido ? La démarche n'en demeure pas moins noble que pour celui qui considère l'aïkido comme un système philosophique et un art de vivre complets, hormis qu'il manque aux premiers l'élément tao, normalement omniprésent.
Pour d'autres, il existe en sous jacence un besoin de vaincre, voir de dominer.
C'est ainsi qu'ils transforment leur pratique en sport et leurs relations à l'autre s'en ressentent immédiatement, biensur sur les tatamis mais aussi hors du périmètre du dojo.
Nombreux sont ceux à qui l'aïkido ne sert à rien, si ce n'est donner libre cours à leurs fantasmes tout en emmerdant les pratiquants authentiques qu'ils finissent par faire fuir loin d'eux, donc "de l'organisation".
"L'aïkido un art de vivre, une philosophie"...mais pas pour tout le monde
ça fait bien marrer les dojos qui affichent sur leur site internet "l'aïkido un art de vivre, une philosophie" alors que ces aspects ne sont pas abordés dans leur enseignement et que - plus grave - certains professeurs se comportent exactement à l'inverse dès qu'ils ont quitté le périmètre des tatamis.
En tout état de cause ils ne peuvent transmettre ce qu'on ne leur a pas enseigné, ce qui est le cas la plupart du temps. A cela s'ajoute que bien peu de pratiquants sont aptes à adopter et appliquer la philosophie humaniste de Me Ueshiba Morihei.
Quand on martèle que la société n'est pas faite de bisounours et qu'on se doit d'adopter une attitude de redresseur de tort ou "punitive" (voir potentiellement destructrice) on est bien loin des concepts de Ô sensei.
Les exemples ne manquent pas où les actes discréditent les discours mais tant qu'il y aura des incompétents d'un côté et de l'autre les gogos pour faire marcher le fonds de commerce, les clubs ont encore de bons jours devant eux...
Il ne suffit pas de répéter bêtement ce qu'on a lu ou entendu, faut il être à la hauteur de mettre en application.
Cela vaut pour les paroles comme pour les techniques. Je crois que c'est Me Tamura qui disait "volez moi la technique" et il ne disait pas de la copier. Cela signifie qu'il faut se la réapproprier, tout comme l'esprit de l'aïkido dont on doit s'imprégner.
On est bien loin de tout cela dans la plupart des dojos ou l'on observe souvent des singeries grotesques répétant les paroles entendues et mimant ce qui a été vu.
La course à la multiplication des clubs n'est pas un gage de qualité, de même que le nombre d'adhérents. Cela arrive parfois mais c'est très rare. Interdits et privilèges
Beaucoup de gens ont la vocation de l'encadrement et de la transmission de leur savoir.
Ils en font pour certains leur métier et cela constitue leur gagne pain, d'autres le font par plaisir et gratuitement, notamment au travers d'associations.
Je fais partie de cette dernière catégorie, n'ayant jamais cherché à monnayer mon goût pour la transmission, y compris dans le cadre professionnel où nombres d'employés que je ne connaissais même pas postulaient pour une formation par mes soins du fait de ma seule réputation par bouche à oreilles.
Il existe une 3e catégorie, ceux qui enseignent et transmettent dans des entités associatives tout en se faisant rémunérer leurs prestations, ce qui n'est pas interdit non plus.
Bien que n'étant pas considéré comme un sport (pas de compétition) l'état impose à l'aïkido les mêmes règles en ce qui concerne les diplômes autorisant la rémunération, à savoir l'obligation de détenir un diplôme dit "d'état".
Cette ineptie spécifique à la France donne aux détenteurs de ce papier délivré exclusivement au travers les fédérations, le privilège de pouvoir se faire rémunérer alors que tout autre pratiquant quelque soit son niveau de maîtrise, en a l'interdiction légale.
Cette situation ne profite pas seulement aux membres des fédérations.
Nombre d'enseignants ayant abandonné leur fédération pour rejoindre toute autre structure non fédérée, jouit du même privilège ad vitam aeternam.
Cette autre "anomalie" fait apparaître des situations très cocasses dans les structures qui ne sont pas reliées d'une manière ou d'une autre à une fédération.
Il est souvent mis en avant qu'une organisation d'aïkido n'a nul intérêt à se voir chapeauter par une fédération et qu'au contraire cela notamment lui confère toute liberté de mouvement et de distribution des grades, et que son fonctionnement n'a dès lors de comptes à rendre à personne, excepté à celui qui est présenté comme "le maître", celui qui se trouve en haut de la pyramide.
Il se trouve que ces maître des maîtres (les prof) peuvent être, en sus de leurs prérogatives liées à leur titre, détenteurs du fameux sésame autorisant la rétribution, ce qui est le cas dans 95 % des cas.
Or c'est bien connu moins il y a de convives, plus les parts d'un gâteau sont généreuses.
Comme il y a peu ou quasiment pas de pratiquants (et prof) ayant transité par une fédération avant d'atterrir dans une organisation non fédérée, il est facile de comprendre pourquoi certains tiennent absolument à ce que leur "école" ne soit jamais rattachée à une fédération reconnue par L’État.
Cette situation confère à quelques petits malins évoluant dans ces organisations le privilège de pouvoir être rémunérés alors que tous les autres ne pourront que se borner à faire "leur boulot d'enseignant" gratuitement (tout en œuvrant aussi pour "le patron" qui lui, est rémunéré).
Pire, étant donné qu'on martèle sans cesse à ces derniers qu'il leur est interdit de lorgner vers les fédérations sous peine de bannissement, ils ne pourront jamais faire reconnaître leur compétence de professeur malgré que la loi le leur permette aujourd'hui par équivalence de temps (les fédés sont seules habilitées à valider les diplômes d'état).
En instaurant des règles prétendument liées à une tradition (qui en réalité n'existent pas en ce domaine), les dirigeants d'organisations hors fédérations ne visent qu'à masquer un fonctionnement anti démocratique à la limite de la légalité et ne profitant financièrement qu'à quelques discrets privilégiés.
On observe ainsi que de nombreux enseignants exerçant depuis de nombreuses années et ayant pour certains (es) formé des centaines de pratiquants n'ont jamais perçu le moindre centime au titre de leurs compétences. Par contre ils ont participé à entretenir et développer le système qui profite essentiellement à celui (ou celle) qui se trouve en haut de la pyramide, ainsi qu'à quelques uns faisant partie du sérail si tant est qu'ils soient détenteurs d'un diplôme officiel.